LABORATOIRE D’ANTHROPOLOGIE PHILOSOPHIQUE ET DE PHILOSOPHIE PRATIQUE (LANPRA).

Publié par Hubert FAES

Le Lanpra a été créé en 1999 à la Faculté de Philosophie de l’Institut Catholique de Paris. Sa recherche est axée sur la problématique des rapports entre le normatif et l’anthropologique. Au sortir du cycle précédent de recherche qui portait sur le concept de reconnaissance, il a choisi en 2007 de s’engager dans un nouveau programme dont le thème etait : Visibilité et invisibilité des sujets individuels et collectifs dans l’espace social et politique. Pendant quatre années, l’activité principale du laboratoire a porté sur ce thème. Elle a culminé avec l’organisation du colloque intitulé : Visibilité et invisibilité sociales, question d’humanité et de justice, qui s’est tenu à l’Institut Catholique de Paris les 28 et 29 Novembre 2011.

Voici les termes dans lesquels cette recherche a été envisagée :

Les recherches menées sur la reconnaissance avaient été l’occasion de remarquer l’importance de la médiation du sensible dans la reconnaissance. Celle-ci ne suppose pas que les hommes se reconnaissent comme consciences en faisant abstraction du sensible. Elle suppose au contraire la présence et la manifestation sensibles des personnes et une attention portée à cette manifestation. La reconnaissance présuppose donc une visibilité. Celle-ci ne peut se comprendre au niveau de la simple perception telle qu’on l’entend habituellement, relative au monde physique, abstraction faite de toute relation humaine. Elle intervient au contraire dans un réseau de relations humaines, un espace social et politique, et correspond au fait d’être aperçu et non méconnu et ignoré dans cet espace. L’objectif de la recherche était donc de préciser en quoi consiste ce type de visibilité et d’invisibilité, de comprendre de quoi il dépend et d’en saisir l’enjeu humain.

Cette recherche voulait donc explorer une dimension peu étudiée du problème de la perception du monde, non du monde simplement naturel et extérieur, mais des hommes eux-mêmes au sein du monde qu’ils forment eux-mêmes.

Elle devait déterminer en quoi la visibilité à ce niveau peut dépendre de l’homme lui-même à la fois dans la capacité qu’a chacun de se manifester, de jouer de son apparence et dans la volonté qu’il peut avoir de voir ou de ne pas voir, de considérer ou d’ignorer.

Elle devait se demander dans quelle mesure et dans quel sens des systèmes et des organisations économiques, technologiques, sociales, politiques et culturelles peuvent être déterminantes dans ce jeu humain de la visibilité et de l’invisibilité.

Elle visait à discerner les conditions anthropologiquement les plus fondamentales de l’espace de visibilité et d’invisibilité des personnes humaines.

Elle voulait enfin reconnaître les exigences éthiques relatives à la visibilité et à l’invisibilité sociales, et en préciser la teneur relativement aux valeurs de bien, de justice et d’humanité.

Les dimensions de cette recherche attestent de son caractère philosophique, la réflexion reconduisant d’une part aux bases anthropologiques de la vie humaine en société et visant d’autre part l’éthique de la pratique sociale et politique. Elles impliquaient un croisement d’approches phénoménologiques et d’approches relevant de la théorie sociale.

Autres publications du LANPRA :

Dans la Collection L’Ouverture Philosophique

Alfredo GOMEZ-MULLER (dir.),

La reconnaissance : Réponse à quels problèmes ? Paris, L’Harmattan, 2009.

Alfredo GOMEZ-MULLER (dir.),

Sartre et la culture de l’autre, Paris, L’Harmattan, 2006.

Alfredo GOMEZ-MULLER (dir.),

La Question de l’Humain entre l’éthique et l’anthropologie, Paris, L’Harmattan, 2004.

Alfredo GOMEZ-MULLER (dir.),

Du Bonheur comme question éthique, Paris, L’Harmattan, 2002.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :